Vaccination contre la grippe chez les professionnels de santé

Il est vrai que la vaccination antigrippale n’est pas obligatoire pour les professionnels de santé. Cependant, elle s’avère être indispensable, car les personnels soignants ont un risque majoré d’être contaminés par le virus de la grippe.

Et ce n’est pas uniquement pour un intérêt individuel, cette action peut aussi être avantageuse pour toutes les personnes qui les fréquentent, notamment les patients, les garde-malades et leurs familles ou amis respectifs.

Zoom sur l’importance de la vaccination contre la grippe chez les médecins, infirmiers, aides-soignants, chirurgiens, pharmaciens…

Pourquoi les professionnels de santé doivent-ils se faire vacciner contre la grippe ?

De nombreuses raisons doivent inciter les professionnels de santé à se faire vacciner contre la grippe. De un, c’est une épidémie qui touche jusqu’à 7 millions de personnes chaque année en France. De deux, il s’agit d’une infection respiratoire virale aiguë qui est à la fois sévère, douloureuse, invalidante et contagieuse.

Parfois, la grippe saisonnière constitue la cause de mortalité chez les personnes âgées, chez les nourrissons et aussi chez les sujets fragiles. C’est également le principal facteur de risque de mortalité par maladie infectieuse dans les territoires français.

En se faisant vacciner, les personnes atteintes de pathologies graves ou chroniques peuvent présenter une bonne tolérance à la grippe. D’ailleurs, il convient de noter que le vaccin antigrippal est réétudié chaque année par l’OMS pour être plus efficace et plus convaincant. Et plus intéressant encore, il permet de réduire le nombre d’hospitalisations de personnes âgées de plus de 65 ans et il est très facile à administrer.

Quid du taux de vaccination antigrippale chez les personnels soignants ?

D’après les enquêtes, le taux de vaccination antigrippale dépend fortement de l’âge et de la profession des professionnels de santé. En effet, la majorité des infirmiers, des médecins, des pharmaciens et des kinésithérapeutes s’occupe des patients à risque de complication de grippe, alors que quelques-uns d’entre eux seulement décident de se faire vacciner, notamment les personnels soignants de plus de 61 ans, puis ceux qui appartiennent aux tranches d’âge de 31 à 40 ans.

À côté de cela, la plupart des pharmaciens acceptent cette proposition tandis que les kinésithérapeutes ne la consentent pas. Quant aux médecins, ils donnent un avis favorable au principe de vaccination antigrippale obligatoire et soutiennent donc la recommandation de la Cour des comptes.

Il y a lieu de rappeler que, vu l’article 62 de la loi du 19 décembre 2005, la vaccination des professionnels de santé contre la grippe saisonnière était obligatoire auparavant, mais cette obligation a été suspendue par le décret du 14 octobre 2006.

Pourquoi un tel désintérêt pour la vaccination ?

On s’adresse pourtant à une population qui maîtrise totalement les risques pour eux-mêmes et pour leurs patients. Est-ce lié à un sentiment de toute puissance en tant que médecin, prêt à affronter toutes les maladies. Possible, mais cela est peu rationnel. On peut certainement beaucoup plus miser sur le manque de temps et la complexité de ce genre de campagnes de vaccination dans les établissements de soin. Des campagnes ciblées par profil de soignants permettraient certainement d’avoir de meilleurs résultats.